Les actes des LORRAINS dans les émancipations et l’anti esclavagisme
un groupe de femmes et d'hommes
Le rôle des femmes et des hommes liés par une fratrie d'amitié née à la Cour lorraine du château de Lunéville, et d'Henri Grégoire, dans les émancipations et comme acteurs du succès en février 1794 de la première abolition institutionnelle de l'esclavage dans l'histoire de l'humanité.
L'importance de leurs liens entretenus, lors de l'invention de la démocratie moderne et la naissance des Etats-Unis d'Amérique, avec leurs plénipotentiaires.
La réussite des Lumières au XVIIIème siècle doit beaucoup à un groupe de femmes et d'hommes unis par une complicité de convictions nées des circulations d'idées au Palais de Lunéville, sur le socle géopolitique de la Lorraine Etat d'Esprit acquis aux échanges européens ; en faisant un berceau des émancipations.
La persévérance de leur fraternité philosophique leur fait traverser le siècle en conjurés généreux déterminés à modeler les libertés. L'Histoire doit éclairer ensemble leurs noms : Charles-Juste de Beauvau-Craon, Jean-François de Saint-Lambert et Elisabeth-Sophie d'Houdetot, Etienne François de Choiseul-Stainville, Françoise de Graffigny, Anne-Catherine de Lignéville-Helvétius, Stanislas-Jean de Boufflers, Stanislas-Marie de Clermont-Tonnerre, Saint-John Crèvecoeur, Hertz Cerf-Beer, Henri Grégoire.
Ce que l'Esprit de Lunéville éclaire, c'est le prodige de la convergence par les Lumières d'une élite aristocratique qui détient tout, avec la détermination isolée d'hommes survenus de rien. Tout sépare les aristocrates, du négociant venu des ghettos et du curé de campagne ; les uns pour les autres viennent de mondes séparés et même "d'autres planètes".
Pour les aristocrates, avec la fi délité en amitié pour ressort : la Raison qui doit diffuser la Connaissance afin de mettre la société en accord avec les élites. Pour le talmudiste intégré : la réhabilitation d'un peuple et de sa culture afin d'ouvrir un droit de cité aux parias des ghettos. Pour le prêtre roturier, avec l'humanisme de la Foi : refonder une Eglise sans caste, générer la réconciliation judéo-chrétienne, condition de la rédemption, éradiquer les ségrégations et fournir aux humbles les savoirs et les moyens d'améliorer leur condition.
La proximité commune des racines et surtout des réalités apprises, va servir l'ouverture par les intelligences pour dépasser le simple partage des convictions, et permettre qu'elles s'incarnent dans des liens personnels d'efficacité. Ils vont se trouver et mener des combats communs pour l'Universel qui feront reconnaître : le bien-fondé des droits individuels ; la dignité des émancipations civiques contre la relégation envers toutes les communautés ; l'abomination de la propriété d'un homme par un autre et de la servitude.
Leurs actions concertées les feront : se joindre aux Encyclopédistes ; additionner le déni de justice dénoncé par Voltaire à l'oecuménisme de Grégoire en faveur des Protestants ; adopter les échanges tissés entre l'abbé Grégoire et Cerf-Beer en faveur des Juifs ; agir sur le pouvoir royal à travers Choiseul et Malesherbes, sur l'opinion avec Mirabeau ; mobiliser pour la promesse démocratique américaine d'abord avec Franklin puis Adams et Jefferson futurs second et troisième Présidents élus de l'Union ; affirmer avec la Société des Amis des Noirs la lutte contre la Traite et l'élargir à sa dimension universelle contre l'esclavage.
Ces acteurs ne seront pas seuls dans la mise en oeuvre des nouveaux principes d'humanité ; mais la vérité et la longue durée des rapports distinguent "ceux de Lunéville". Les atouts intimes de leur cohésion expliquent la cohérence de leurs entreprises, et une part peut-être large tenue par ces conjurés dans les succès collectifs pour les libertés et les émancipations.
On voit donc que ce sont les mêmes acteurs qui vont lier les forces d'idées et enclencher les émancipations comme un processus global ; qu'elles s'appliquent aux Protestants relégués, aux Juifs parias ou aux Noirs esclaves. Ceux qui s'engagent dans l'un de ces combats s'impliqueront dans les autres, tant ils leur paraissent tous nécessaires contre des entorses aux droits naturels de l'Homme, des anomalies insupportables que la société désormais corrigible doit abolir.
Si l'individu veut garantir la pérennité de ses libertés, il faut que l'émancipation soit Une, pour obtenir un large soutien populaire pour toutes et faire accepter chacune. Cette vision incluse dès le départ de la révolution française, contribuera à lui donner son sens universel.
L'importance de leurs liens entretenus, lors de l'invention de la démocratie moderne et la naissance des Etats-Unis d'Amérique, avec leurs plénipotentiaires.
La réussite des Lumières au XVIIIème siècle doit beaucoup à un groupe de femmes et d'hommes unis par une complicité de convictions nées des circulations d'idées au Palais de Lunéville, sur le socle géopolitique de la Lorraine Etat d'Esprit acquis aux échanges européens ; en faisant un berceau des émancipations.
La persévérance de leur fraternité philosophique leur fait traverser le siècle en conjurés généreux déterminés à modeler les libertés. L'Histoire doit éclairer ensemble leurs noms : Charles-Juste de Beauvau-Craon, Jean-François de Saint-Lambert et Elisabeth-Sophie d'Houdetot, Etienne François de Choiseul-Stainville, Françoise de Graffigny, Anne-Catherine de Lignéville-Helvétius, Stanislas-Jean de Boufflers, Stanislas-Marie de Clermont-Tonnerre, Saint-John Crèvecoeur, Hertz Cerf-Beer, Henri Grégoire.
Ce que l'Esprit de Lunéville éclaire, c'est le prodige de la convergence par les Lumières d'une élite aristocratique qui détient tout, avec la détermination isolée d'hommes survenus de rien. Tout sépare les aristocrates, du négociant venu des ghettos et du curé de campagne ; les uns pour les autres viennent de mondes séparés et même "d'autres planètes".
Pour les aristocrates, avec la fi délité en amitié pour ressort : la Raison qui doit diffuser la Connaissance afin de mettre la société en accord avec les élites. Pour le talmudiste intégré : la réhabilitation d'un peuple et de sa culture afin d'ouvrir un droit de cité aux parias des ghettos. Pour le prêtre roturier, avec l'humanisme de la Foi : refonder une Eglise sans caste, générer la réconciliation judéo-chrétienne, condition de la rédemption, éradiquer les ségrégations et fournir aux humbles les savoirs et les moyens d'améliorer leur condition.
La proximité commune des racines et surtout des réalités apprises, va servir l'ouverture par les intelligences pour dépasser le simple partage des convictions, et permettre qu'elles s'incarnent dans des liens personnels d'efficacité. Ils vont se trouver et mener des combats communs pour l'Universel qui feront reconnaître : le bien-fondé des droits individuels ; la dignité des émancipations civiques contre la relégation envers toutes les communautés ; l'abomination de la propriété d'un homme par un autre et de la servitude.
Leurs actions concertées les feront : se joindre aux Encyclopédistes ; additionner le déni de justice dénoncé par Voltaire à l'oecuménisme de Grégoire en faveur des Protestants ; adopter les échanges tissés entre l'abbé Grégoire et Cerf-Beer en faveur des Juifs ; agir sur le pouvoir royal à travers Choiseul et Malesherbes, sur l'opinion avec Mirabeau ; mobiliser pour la promesse démocratique américaine d'abord avec Franklin puis Adams et Jefferson futurs second et troisième Présidents élus de l'Union ; affirmer avec la Société des Amis des Noirs la lutte contre la Traite et l'élargir à sa dimension universelle contre l'esclavage.
Ces acteurs ne seront pas seuls dans la mise en oeuvre des nouveaux principes d'humanité ; mais la vérité et la longue durée des rapports distinguent "ceux de Lunéville". Les atouts intimes de leur cohésion expliquent la cohérence de leurs entreprises, et une part peut-être large tenue par ces conjurés dans les succès collectifs pour les libertés et les émancipations.
On voit donc que ce sont les mêmes acteurs qui vont lier les forces d'idées et enclencher les émancipations comme un processus global ; qu'elles s'appliquent aux Protestants relégués, aux Juifs parias ou aux Noirs esclaves. Ceux qui s'engagent dans l'un de ces combats s'impliqueront dans les autres, tant ils leur paraissent tous nécessaires contre des entorses aux droits naturels de l'Homme, des anomalies insupportables que la société désormais corrigible doit abolir.
Si l'individu veut garantir la pérennité de ses libertés, il faut que l'émancipation soit Une, pour obtenir un large soutien populaire pour toutes et faire accepter chacune. Cette vision incluse dès le départ de la révolution française, contribuera à lui donner son sens universel.
